Jeudi 22 juillet 2010
Préparation et départ pour Lake Placid.
J'ai un rendez-vous chez le physio à 7h.
Il est un peu découragé car je grimace quelques fois quand je fais un certain mouvement avec mon épaule gauche. Il choisit de traiter mon cou car il s'est rendu compte qu'une vertèbre un peu coincée limitait le mouvement de mon épaule vers le haut.
Il me donne des conseils et me souhaite bonne chance pour la nage!
Direction Lake Placid vers 14h, un peu plus tard que sur l'horaire que je m'étais imaginée mais je ne voulais rien oublier!
J'ai pris les petits chemins de campagne pour éviter la douane de St-Bernard-de-Lacolle et j'ai passé par Rouse's Point.
Un petit 10 minutes d'attente avant de parler au douanier qui m'a souhaité bonne chance pour mon Ironman lorsque je lui ai dit que j'allais à Lake Placid (avec mon vélo dans la valise de l'auto, je ne pouvais pas le cacher surtout qu'il y a beaucoup d'athlètes qui passe la frontière juste pour ça ces jours-là!!!).
Je voulais passer par Lake Placid en premier pour aller chercher mon sac de course, mais finalement, avec la fatigue et l'énervement, je me suis plutôt dirigée directement au
Amanda's Village Motel à Saranac Lake après avoir fait de nombreux détours par des chemins de campagne car j'avais réglé mon GPS en mode "chemin le plus court en kilomètres". J'ai enfin rencontré Joe (le proprio du motel), sa femme et Tristan, leur chien!!! Un peu de zoothérapie, ça aide toujours à relaxer!
J'ai rangé mes choses et je suis allée manger au Blue Moon Café où, "once in a blue moon, happens everyday here, sauf que moi, il ne m'est rien arrivé de particulier!!!"
Je me sentais bizarre et nerveuse, alors, pour m'empêcher de trop penser, j'ai commencé à lire "La marque de Windfield" de Ken Follett. J'apporte toujours un ou deux romans et des revues avant les compétitions car la lecture m'aide à décompresser et m'accompagne si je décide de faire de l'insomnie...
Vendredi 23 juillet 2010
Je prends le temps de bien déjeuner et je pars pour Lake Placid qui est à 30 minutes (en voiture) de Saranac Lake.
Je suis allée chercher mon sac du coureur qui contenait les étiquettes à apposer sur mon vélo et mon casque, mon numéro de dossard ainsi ma puce.
J'entrevois la zone de transition qui est entièrement vide car c'est seulement le samedi matin qu'on devra aller porter nos vélos. Petit pincement au coeur!
Je décide aussi de tester ma nage et mon épaule dans mon wet suit.
Juste d'enfiler mon wet suit est un peu laborieux... Je ne suis pas la seule sur les bords du Mirror Lake, beaucoup d'athlètes font comme moi.
Je rentre dans l'eau et je commence à nager tranquillement.
J'essaie de bien penser à projeter mon épaule gauche vers le haut pour éviter d'avoir mal.
Ça me fait rire, ça allège un peu la douleur et c'est surtout plus crampant que de penser qu'il va falloir que "j'aille chercher la pomme" pendant 3.8km!!!
C'est franchement plus drôle imaginer le motard à grosse moustache ou l'indien, danser sur du disco!!!
J'ai nagé environ 20 minutes le temps de constater que je n'aurais pas mal durant l'Ironman.
Ensuite, j'ai enfilé mes runnings et je suis allée courir un peu.
Je suis un peu inquiète car je trouve que j'ai les jambes lourdes et j'ai légèrement mal aux ischios.
Par contre, je me dis qu'il me reste une journée pour récupérer!
Après cette petite pratique, je pars chercher mon traditionnel sandwich au roastbeef dans mon petit restau préféré de Lake Placid, celui aux 46 sortes de sandwichs différents. Moi, je prends toujours le numéro 10 avec les sub roll numéro 5!!!
Sur le chemin du retour, je croise
Jean Dessureault et sa compagne. J'ai jasé un peu avec lui. Il m'a dit qu'il avait bien hâte à dimanche et qu'il allait penser aux filles... Ça m'a beaucoup touché et j'avoue que j'étais à mon comble de "mixed feelings" (peine et joie, nervosité et confiance) de retour vers Saranac Lake, en écoutant en boucle la chanson
Silence de
Fred Pellerin.
Je trouve que les paroles reflétaient bien alors tout ce qu'à été mon entraînement vers l'Ironman.
"M'en vas t'amener où c'est silence"....
"Y'a plein d'affaires qu'on dira pas, y'en a toujours qu'on dit jamais, puis qu'on dit j'aimais"... "M'en vas t'amener devant la mort, quand la vie part, voir si ton coeur battra l'amour, encore"
- et à ce moment, je suis devenue très émue en pensant à Jean, France et Karine les survivants de la 112 et j'ai pensé au beau sourire de
Christine D.
En effet, pour moi, l'entraînement de l'Ironman aura été une quête quasi mystique.
Ça m'a permis de me connaître encore mieux (le fameux "connais-toi toi-même" de Socrate!!!) et de "m'introspecter" durant mes longues randonnées de vélo suivi des longues courses... on a le temps de penser longtemps, en long et en large!!!
J'ai entrevu l'humanité chez les gens ou bien, leur individualisme.
J'ai entrevu leur ouverture d'esprit par leur curiosité ou, leur mesquinerie et leur individualisme.
La leçon de l'Ironman, c'est de constater que tous ces états ne sont que passagers... que le vent les emportera!!!
Faire un Ironman est une grande leçon d'abnégation, d'espoir et de solidarité.
Bref, c'est avec cet état d'esprit que j'ai rencontré Maurice et Julie qui étaient venus me rejoindre au Amanda's Village Motel!!!
Durant l'après-midi, j'ai préparé mes sacs de transition. Il y en a 4.
1- Le sac pour le vélo: on y met notre casque, nos souliers, des chaussettes, lunettes soleil, bref tout ce dont on aura besoin pour le vélo.
2- Le sac de course: j'y ai apporté mes vêtements de rechange pour pouvoir courir de façon confortable et au sec parce que courir avec des "ti-bas mouillés", ça donne des ampoules!!!
3- Le sac de "special needs" pour le vélo: on le prend avant de faire la 2ème loop de vélo, j'y avais mis 2 bouteilles de Ensure à la vanille.
4- Le sac de "special needs" pour la course à pied: on le prend au 21ème kilomètre, j'y avais mis mon coupe-vent vert fluo, mes manches et 2 sacs de jujubes Gu.
En soirée, nous sommes allés au banquet des athlètes. On y a fait notre "carb-load", il y avait des discours de motivation et il y a eu un moment très spécial car Jean, France et Karine ont été choisis pour être "
Everyday Heroes"! Et j'ai pleuré, naturellement car c'était vraiment touchant!!!
Samedi 24 juillet 2010
Maurice et Julie me reconduisent à Lake Placid au High School.
C'est le moment de me réinscrire pour l'Ironman de Lake Placid en 2011.
Je le fais car j'ai un gros doute qui subsiste... même si je n'en ai parlé à personne...
J'ai terriblement peur de ne pas terminer la portion de nage alors ma réinscription est comme une sortie de secours!!!
Ensuite, vient le temps de laisser mon vélo et mes deux premiers sacs de course dans la zone de transition.
Je me sens fébrile et nerveuse.
Je rencontre François qui est bénévole dans la zone de transition. C'est lui qu'Eric Lemyre et moi avions sauvé d'un
coup de chaleur lors du triathlon de Mont-Tremblant en 2007. Il veut s'inscrire pour l'Ironman l'an prochain et regrette de ne pas l'avoir fait pour 2010 car sa blonde y participe. En tout cas, ça me fait du bien de voir un visage connu et jaser un peu!
Je rejoins Maurice et Julie et nous marchons tranquillement sur la rue Principale en faisant du lèche-vitrine. Nous allons au magasin des 46 sortes de sandwichs différents pour le lunch!!!
Vous l'ais-je dit? 46 sortes de sandwichs différents :-)
Je suis maintenant vraiment sur le pilote automatique. Je commence à être dans ma bulle, mais nous entrons dans quelques magasins question de vraiment jouer aux touristes. Julie et moi essayons des chapeaux rigolos. Julie porte celui en panache d'orignal et moi, celui de la mouffette! Julie me dit qu'il me va bien... Je ne sais pas si je dois le prendre comme un compliment, ahahaha!
De retour au motel, je prends ça mollo. Maurice et Julie partent se promener et je fait une petite sieste.
Repas du soir... encore le fameux carb-load, mais original cette fois-ci! Du spaghetti au BBQ! (il aurait mieux valu qu'on coupe les pâtes en deux parce que les bouts ont brûlé...)
Je trouve, vraiment, que le carb-loading est une partie hyper stimulante de la préparation pour un Ironman!!! Mon sourire en fait foi!!!
Oh oui, le bracelet bleu que je porte au poignet droit, identifie tours les participants à la course du dimanche. C'est bien pratique pour pouvoir nous reconnaître entre nous. On n'a pas besoin de se faire des signes spéciaux comme les francs-maçons!!!
Photo prise à Saranac Lake d'une partie de la loge massonique
Dimanche 25 juillet 2010
Réveillée à 2 am.
Je me suis levée à 2h30 car je ne pouvais me rendormir (j'avais prévu me lever à 3 am).
Gros déjeuner (2 sachets de gruau, une moitié de banane, une toast au Nutella) selon les conseils de Catherine Naulleau ma super nutritionniste.
J'ai eu chaud avec mon plan de nutrition car j'avais oublié la copie papier à la maison, mais par chance, j'ai communiqué avec un ami à qui j'avais envoyé mon plan car il était curieux de savoir ce que c'était et il a pu me le renvoyer le vendredi en fin de journée. (Pfiou et merci Marc!)
Départ de Saranac Lake à 4 am avec Maurice et Julie.
Je les remercie, ils veulent vraiment vivre l'expérience de l'athlète et ils m'accompagnent tout au long.
Arrivée à Lake Placid autour de 4h30 dans le stationnement municipal. Nous rigolons un peu car il y a un athlète qui dort dans la boîte de son camion. 15 minutes de repos dans l'auto.
Je suis dans ma bulle.
4h45 je marche en direction de la transition pour le marquage et pour aller porter mes bouteilles de Ensure sur mon vélo.
Pendant que Maurice et Julie sont allés chercher un café, j'ai marché pour déposer mes sacs de "special needs" près du "Boathouse" et j'en profite pour visiter les "portolets".
Après ça, vers 6 am j'étais vraiment sur le pilote automatique.
Je retrouve Maurice et Julie, nous remarchons vers l'endroit des "special needs" et nous croisons d'autres québécois que je connais (Jean, Pierre, Jocelyn, etc).
Je suis allée au toilette au moins 3 fois avant de mettre mon wet-suit... les intestins contiennent beaucoup de stock, c'est étonnant!!!
En attendant de passer la ligne de départ, je jase avec Jipi (rendu à son 8ème Ironman) et Sylvie nous prends en photo. Un peu plus tard, je croise aussi Simon (plusieurs fois Ironman de LP) qui me dit: "maintenant il faut que tu continues et que tu le termines"!!!
Je suis rentrée dans l'eau vers 6h40. J'ai marché vers le coin droit du lac Mirror, selon les conseil d'Hélène Lamothe (qui a fait l'Iron l'an passé) pour éviter de me retrouver dans la machine à laver, car c'est à ça que ça ressemble un départ de masse avec 3000 participants!!!
J'étais vraiment nerveuse alors j'ai joué avec un bébé chien Husky qui était avec son maître photographe. Je m'amusais à lui enlever son bâton!!! Il grognait, bougeait la tête et tirait sur le bâton. On s'est bien amusé et ça m'a changé les idées!
Et poueeeeetttt! C'est le signal du départ, aaarrgghh.
Je fais le vide dans mon esprit, je nage et je ne pense qu'à la toune de YMCA, surtout au Y et à la danse pour penser à bien faire monter et sortir mon épaule gauche jusqu'à mon oreille pour ne pas avoir mal. De toute façon, je n'y pense pas au mal.
Pouf! Déjà rendu à la moitié du loop et aucune collision avec d'autres nageurs sauf pour une fille qui n'a pas arrêté d'essayer de m'attraper par un pied durant quelques 200 mètres.
Je continue ça va bien, je n'ai pas vraiment le temps de trouver ça long.
Début du deuxième loop: il y a vraiment moins de monde dans l'eau et je peux nager le long des bouées. Je peux suivre la ligne de la corde jaune qui les attache.
Et dans ma tête je me dis "breakthrough".
C'est magique, ça nage tout seul, il y a un courant qui nous porte!
Quand j'ai vu 1h37 et des pinottes en sortant de l'eau j'ai crié de joie!!!
J'ai pu facilement courir jusqu'en T1.
Un bénévole me remet mon vélo.
Juste avant d'y monter, je vois Martin Morin.
Une surprise. Ma réaction en le voyant c'est "quesse tu fais là"???
Je descend la côte et je pars tranquillement.
C'est l'euphorie.
En plus, je mange ma beurrée de Nutella: j'ai tout ce qu'il me faut pour être heureuse, ahahah!
En vélo, j'appréhendais les premières côtes, ça a bien été cette fois-ci.
J'ai gardé un rythme assez conservateur, je me suis fait dépasser par des Pro qui, eux, commençaient leur deuxième tour: c'était beau à voir!
Je regarde le paysage: c'est tellement beau de voir les montagnes.
J'ai dû faire plusieurs arrêts aux toilettes.
Vraiment c'est étonnant tout ce que contiennent les intestins!!!
J'ai aussi pensé à Geneviève (la blonde de Jocelyn Meunier "mon cousin") dans mon premier loop car la dernière fois que j'ai roulé à LP c'était avec elle et je la voyais pédaler devant moi et changer les vitesses pour être sur le bon braquet!!! L'imaginer devant moi me permet de conserver un rythme régulier.
La température est agréable, mon énergie est bonne.
En allant vers Upper Jay, je vois trois maisons qui sont en vente... oui, oui... j'ai le temps de remarquer ces détails même en compétition! Et je me dis que j'aimerais bien en acheter une des trois. Ce sont des maisons historiques en pierre, typiques de la Nouvelle Angleterre.
Ensuite, je suis au loin une fille qui porte des bas de compressions roses. Elle a un rythme semblable au mien. Ça va bien.
Le temps passe tellement vite!
Je suis déjà rendu à la côte de Papa Bear, je vois Hélène Lamothe (qui a fait l'Iron l'an passé) qui crie pour m'encourager et qui se met à courir à côté de moi! Elle m'a tellement énergisée!!!
Je commence mon deuxième loop, j'ai été plus rapide que je ne le pensais et tous les gens qui devaient m'encourager étaient absents mais l'énergie de la foule était magique. Ça m'a donné des ailes et un beau sourire pour la photo.
J'ai commencé à avoir les quads et les ischios un peu plus douloureux vers le 130 ou 160 km - j'avoue que j'ai perdu le compte car de toute façon, je roule sans odomètre, juste avec ma Garmin.
Pas grave, j'y vais à mon rythme et j'essaie de ne pas trop ralentir.
Arrêts aux toilettes... Encore!!! Je sais à partir de ce moment que je devrai m'y arrêter souvent.
Au moins, j'ai bien suivi mon plan de nutrition, alors je ne manque pas d'énergie et la température est idéale: le temps est couvert, il fait environ 23 celcius.
Après la montée d'une côte, une image cocasse m'attend.
Il y a des spectateurs de l'Ironman qui sont assis sur le bord de la route avec leurs deux grosses chèvres!!!
Je parle aussi un peu avec un gars qui vient d'Ottawa car j'avais vu une pancarte qui disait: "I saw Jesus on a bike" et je lui ai demandé si c'était pour lui (car il ressemblait au Jésus du film Jésus de Nazareth)!!! Ahaha, on a bien ri.
De loin, je vois aussi deux femmes assisses sous le porche d'une maison blanche. Elles ont mis de la musique, des airs de jazz. L'une des femmes tricote et l'autre me salue. J'ai aussi l'image d'une petite fille assise sur une chaise Adirondak qui avait mis sa belle robe de princesse pour voir les cyclistes passer, ce groupe de personne qui avaient décider de faire un méga BBQ pour célébrer en regardant les athlètes rouler, ce bénévole avec un pansement taché de sang car il s'était fait rentrer dedans par un cycliste Pro en lui offrant une bouteille d'eau, aux gens qui faisaient sonner des cloches ou des "clappers". Vraiment, chapeau à tous les spectateurs et résidents des alentours de Lake Placid: ils savent comment recevoir le monde!!!
À la fin de mon 2ème tour, au détour d'une courbe, je vois Maurice et Julie qui m'encouragent!
Yééééééé!
Je suis fière de ma performance en vélo.
7h35, pour 180km: c'est pas pire et j'ai économisé mes jambes pour la course à pied.
La course à pied est un moment magique, j'ai eu un conseil de dernière minute de Martin au début de ma course.
Il m'a dit: "à partir de maintenant tu mets la switch à off et tu cours"!
Je me suis répété souvent aussi ce leitmotiv que Julie utilisait quand elle donnait ses cours de spinning: "quand y'en a pu, y'en a encore" (de l'énergie) et "switch off" (pour éviter de penser et de me dire "c'était quoi l'idée de vouloir faire un Ironman")!!!
J'ai croisé plein d'amis triathlètes (Marius, Christian, Jean, France, Iza, Maxime, deux chickens) et quand on se reconnaissait, on se saluait!!!
Dans le village, l'atmosphère était euphorisante avec les "Chickens" qui criaient et les amis qui m'encourageaient!
Je pense que je me suis bien débrouillée jusqu'au 25ème ou 30ème km.
Je ne marchais que lorsque j'étais rendue au ravitaillement et lorsque je devais m'arrêter aux toilettes (Grrr)!
Par contre, au 25ème ou 30ème j'ai fait la gaffe de me mettre à marcher en sortant pour la 15ème fois d'une toilette (Grr!!!) et ça a brisé mon rythme.
Je crois que j'ai marché 10 ou 15 minutes, jusqu'à ce que je puisse me convaincre que j'avais encore du jus pour continuer à courir. Il fait un peu frais, j'en profite pour mettre mon coupe-vent vert fluo et mes manches.
On m'a aussi remis un collier flusorescent en plastique. Au lieu de le mettre autour de mon cou, je me suis amusée à l'insérer dans mes tresses pour me changer les idées... et je me trouvais drôle car je me disais que je devais ressemble à Fifi Brind'acier!!!
Je me suis remise à courir graduellement... mais j'ai quand même monté les 2 premières côtes du 2ème loop en marchant, par contre, j'ai gardé le sourire tout le long: c'était important pour moi et pour mélanger mon cerveau (quand on sourit on n'a pas mal - c'est ma nouvelle théorie)!!!
Je me suis bien alimenté tout le long du parcours pour éviter de "bunker".
J'ai bu du bouillon de poulet lorsqu'ils l'ont sorti vers 18h. J'ai aussi parlé à des chevaux qui m'ont répondu en hochant la tête (le long de River road où il y avait un bel étable avec des chevaux couleur jais)!!! J'ai eu l'air un peu folle car le coureur qui arrivait de l'autre côté ne devait pas voir les chevaux à cause de la noirceur... J'avais l'air de parler toute seule; mais non, faire un Ironman ne rend pas fou!!!
5h30 pour le marathon... avec le recul j'aurais aimé faire plus vite surtout que je me sens hyper bien et bien moins "scrap" qu'après mon marathon de Philadelphie (ça doit sûrement être à cause du massage de jambes que Julie m'a fait après la course).
En tout cas, je me reprendrai!
15:00:42 pour 3.8km de nage, 180km de vélo et 42.1km de course...
Vu comme ça, on dirait un alignement de chiffres.
En fait, ce sont 15 heures de pur bonheur condensé, d'énergie brute et de solidarité.
Voici la "stepette" d'une "finisher"!!!
Ici, juste après la course, déguisée en patate au four comme m'a dit Julie!!!Je suis contente de moi et de mes tresses qui ont tenu le coup tout le long de la course!
Dès le lendemain, j'étais ok pour monter des côtes et les chaînes de trottoir. Mardi j'ai monté et descendu l'escalier du sous-sol au moins 8 fois...
Je me suis fait masser mercredi alors je suis "comme une neuve"... je me fatigue juste un peu plus vite que d'habitude par contre!!!
En tout cas, faire un Ironman c'est gratifiant.
Dans le fond, la partie difficile, c'est celle de l'entraînement et l'an prochain, je vais essayer de mettre plus de côtes dans mes entraînements pour 2011!!!
Un gros merci à André Breton, mon entraîneur de PdP qui m'a amené jusqu'à l'Ironman.
Faire un Ironman, c'est vraiment une belle expérience et je la souhaite à toutes les personnes qui désirent l'essayer.