vendredi 3 septembre 2010

Les documentaires

Bon... Rapport? comme dirait les ados.

Ben, je suis une triathlète pas seulement centrée sur elle-même ou intéressée par le sport uniquement... durant la canicule, j'ai "slaqué" la course pour regarder la tivi!!!

Dernièrement, à la tivi de Radio-Canada, je suis tombée sur de très bons reportages ou documentaires.
Vous savez, ceux qui font réfléchir, qui donnent le goût d'approfondir nos connaissances, de chercher.

Le premier, duquel j'aimerais vous parler, est celui de la Tournée de l'OSM au Nunavik.
Il permet de découvrir la culture Innue à travers le partage de la musique en allant du classique, aux tambours et aux chants de gorge.
Ce documentaire m'a beaucoup plu car, j'ai étudié assez longtemps la musique pour savoir que la culture s'exprime beaucoup à travers les notes. Je m'intéresse aussi beaucoup à l'ethnographie et à l'anthropologie. J'ai des membres de ma famille très liés avec ce qu'on appelle le Grand Nord.
Bref, ce que j'ai trouvé drôle dans le documentaire, c'est de voir que les enfants inuits se bouchaient les oreilles quand un musicien a joué de la trompette. J'ai trouvé le fait très intéressant et je me suis fait la réflexion suivante: tiens, tiens, ils n'aiment pas ce son, c'est trop différents des sons qu'ils entendent ou c'est trop différent de la musique qu'ils connaissent.
Je me suis ensuite demandé... quels sont les sons qui peuplent la vie quotidienne d'Iqaluit par exemple? Quelle est la musique d'une ville du Nord?

Montréal a ses sons, sa musique... J'y ai habité assez longtemps pour reconnaître les clameurs de fins d'éliminatoires de hockey, le bruit des avions, des sirènes de police ou de pompier, les tamtams du dimanche au Mont-Royal.

La musique de Chambly: le tumulte des chutes, les encouragements pendant les parties de balle-molle qui proviennent pas loin du parc près de chez nous, les ti-clins à casquettes avec la palette à l'envers qui font "chirer" leurs pneus sur le boulevard Périgny et les nombreux sifflements de geais bleus, mésanges et cardinaux qui peuplent les arbres des alentours.

La musique de México D.F.: les hélicoptères qui survolent la ville à longueur de journée, la cloche qu'on sonne pour dire que le camion de vidanges va passer, la sirène qui avertit que le stand de "camotes" arrive, le "merengue" qui joue à tue-tête dans toutes les peseras.

Quelle est la musique d'une ville du Grand Nord, d'une ville du désert, d'un village de Mongolie?

Le deuxième documentaire est "La crise d'Oka" de l'émission "Tout le monde en parlait".
Ça m'a fait revivre mes années universitaires. À l'époque j'habitais dans St-Henri, je me souviens que je trouvais vraiment injuste que les Blancs veuillent envahir la pinède et je trouvais que les Warriors avaient raison de protéger leur territoire. J'aurais même été prête à cacher un Amérindien chez moi s'il avait fallu, un peu comme dans Missing ou Rojo Amanecer.
Bravo Sylvie pour le montage... même si je n'y connais rien! Va falloir que tu m'en expliques un peu les ficelles: qu'est-ce qui, dans le montage, donne le rythme, fait ressurgir des émotions?

Le troisième documentaire à Zone doc, "Terre d'accueil... 30 ans plus tard"
On faisait parler des jeunes orphelins étrangers qui ont été adoptés au Québec.
Ils font des réflexions sur leur identité, mais leur identité est complexe... a plusieurs facettes.
Sont-ils québécois ou chinois/haïtien/coréen/hondurien?
Sont-ils noirs ou blancs... ou jaunes?
Qui sont leurs vrais parents?
Quelle est leur identité psychologique, culturelle, familiale?
La question d'identité me touche beaucoup car j'ai vécu ce genre d'interrogation lorsque j'ai habité au Mexique. En effet, c'est à ce moment que je me suis demandé jusqu'à quel point le "Je" est le moi de l'individu mais n'est pas aussi une partie de sa culture, de son environnement?
Jusqu'à ce jour, ces questions, du moins de mon côté, sont restées sans réponse... mais je devrais peut-être y réfléchir encore durant ma préparation au marathon de Philadelphie???
Ah! J'aimerais être parfois comme ces grands intellectuels, j'aimerais bien être une Lévi-Strauss (pas les jeans!!!), une Jung... avoir un schéma de pensée qui révolutionnerait les générations futures (je peux toujours rêver!!!)
Ça me donne le goût de lire Les identités meurtrières d'Amin Maalouf, un intellectuel dont j'ai lu les romans surtout.

Hiiiiiiiiiiii! Je deviens bien trop "songée"; je vais retourner à la lecture d'un bon roman policier pour alléger mon esprit avec une trame narrative plus légère. (trame... toile... vous faites le lien avec mon choix de photo?)

Ah? Vous avez peur des araignées? Je vous laisse donc avec Monsieur et Clouzot qui "m'aident" à faire mon lit!

1 commentaire:

Sylvie a dit...

Merci!! Pour répondre à ta question: qu'est-ce qui, dans le montage, donne le rythme, fait ressurgir des émotions? ... moi! C'est le cœur de mon métier :)