dimanche 24 février 2008

L'orignal qui court...

Je voulais aller courir ce matin... mais j'ai un peu bretté dans la maison.
Finalement, je me suis mise en train vers 15h50 après avoir fait quelques commissions.
Il faisait encore beau, le soleil descendait tranquillement vers l'horizon.
Il y avait beaucoup de gens qui profitaient du beau temps pour faire leur marche dominicale.

Enfin, il n'y a plus de neige ou de glace dans les rues. C'est beaucoup plus facile et plus rapide aussi!!!
Le vent était assez fort, mais il ne venait pas du Nord.

J'ai fait 11.50km, une course relativement facile aujourd'hui. Je ne devais courir que 50 minutes, mais j'ai fait 1h05 parce que je veux commencer à briser la barrière psychologique du 10km.
En effet, c'est rendu qu'un 10km me semble relativement facile et lorsque je le termine, je commence à peine à sentir la fatigue... alors je veux pousser un peu plus.

Encore une fois aussi, la course fût philosophique...
Le sens de la vie... de la mort.
(Je suis allée au salon funéraire vendredi soir et au service funèbre samedi - c'est un ami proche de la famille qui est décédé).
J'ai aussi croisé durant mes commissions une dame en chaise roulante, durant ma course, un homme avec une chaise électrique (roulante aussi!!!).
Durant ces moments, je me trouve tellement choyée d'avoir mes deux jambes, tous mes morceaux, de profiter du soleil qui réchauffe, de la vue sur le bassin de Chambly, de voir, au loin, le Mont St-Hilaire enneigé. Et je me dis: je suis vivante!
La course, passé les durs moments d'adaptation, permet ce genre de réflexion sur la vie et donne aussi au coureur cette possibilité de regarder le monde de l'extérieur pour pouvoir raisonner sur la société. La course est un sport intellectuel: oui, oui!

La course c'est aussi de drôles de moments. Tel ce monsieur qui s'est arrêté pour me laisser passer sur le trottoir qui lorsque je lui ai dit: 'merci', m'a répondu: 'je vous admire'.
Il m'admirait parce que je courais ou parce que j'avais mon chandail Sugoi rouge qui me va si bien??? En tout cas, j'ai accepté cet hommage et j'ai couru avec un gros sourire pendant un long moment.
Un peu plus tard, en tournant le coin du Fort, j'ai voulu dépasser un couple qui marchait moins vite et j'ai coupé rapidement l'homme par la droite. Il a sursauté et fait 'Ho', sa femme a crié et je me suis retourné en disant: 'oops, j'm'excuse, j'voulais pas vous faire faire le saut' et l'homme de répondre: 'j'pensais que c'était un orignal qui me dépassait'!
Pour ceux qui me connaisse... je n'ai pu m'empêcher de me tordre de rire! En tout cas, c'est difficile rire et courir... Et je me disait dans ma tête: 'ouin, un orignal avec un Sugoi rouge, on aura tout vu'!!!!
J'ai terminé la course en passant par la rue Centre. J'aime prendre ce chemin en hiver car on peut voir le superbe jardin français de la maison de M. Dion (ancien proprio d'Unibroue). Et je me prends à rêver qu'un jour... aaahhh!
Pour bien récupérer, en arrivant j'ai bu mon grand verre de lait au chocolat.

Pour souper, j'me suis fait venir du St-Hubert: c'était ma récompense. Le poulet BBQ c'est assez salé, mais je me suis dis que ça compensait pour les sels minéraux que j'avais sués. J'ai mangé ma cochonnerie de la semaine: un p'tit morceau de gâteau blanc au sucre d'érable! Monsieur, le chapardeur, m'en a piqué une bouchée. Il est vraiment vite ce chat-là! Le matin, si j'ai le dos tourné trop longtemps, il me pique mes céréales de psyllium ou celle du choix du Président aux grains anciens!!! C'est santé au moins!

3 commentaires:

Brigitte a dit...

tu ecris bien. Mes condoleances, je savais pas.
Te v'la rendu une philosophe.
Ca fait du bien la quarantaine. :)

Anonyme a dit...

J'ai jamais pensé à ce qui passait par la tête des courreurs. Pour moi, courrir, c'est juste de passer le temps, que je me disais.. m'a faire attention la prochaine fois !

Sylvie a dit...

Je me reconnaîs beaucoup dans ton texte. Je vais remercier Iza de m'avoir fait découvrir ton blogue. Je t'ajoute aussi à mon blogroll !
Au plaisir ;-)