jeudi 29 septembre 2011

Quelques jours avant

Je sais que les quelques jours avant une compétition d'endurance il faut faire attention car on devient plus fatigué et moins alerte.

Hier, alors que je volais allègrement en canicross avec Juliette, me v'la-tu pas que je m'enfarge dans un dénivellé d'un micromillimètre sur le bord du canal.
Un "Oomph"! crié quelques millisecondes avant que je n'atteigne le sol.
Une chute pas trop brutale, mais un arrêt soudain pour Juliette qui s'est retourné en me regardant avec l'air de dire "qu'a fait là"?  (Mais j'ose imaginer que Juliette a un langage moins châtié que le mien)...

Bref, quelques "grafignes" dans la paume de la main gauche, de la poussière sur mon short et mon t-shirt, mais surtout un éclat de rire qui a duré 15 minutes quand j'ai vu que je n'avais rien!
J'imaginais seulement que quelqu'un, au loin m'avait vu, et je me remettais à rire.

Je devais courir 70 minutes, mais j'ai eu la sagesse d'écourter la sortie pour ne faire que 30 minutes, après tout, mon kilométrage est fait et je ne voulais surtout pas me faire d'entorse.... parce que j'ai un talent inné pour me faire des entorses quelques jours avant les courses aussi.  Moins depuis que je porte des souliers de course neutres quand même!

Aujourd'hui, j'ai congé d'entraînement.
Ça tombe bien puisque j'ai un peu mal au poignet gauche finalement alors je vais entraîner Juliette au clicker et je le tiens de la main droite.

Yé! Le décompte est commencé pour le marathon de Bristol, New Hampshire!!!
Ça tombe bien, on ne court pas avec les poignets!!!

Aube

lundi 26 septembre 2011

Ça sent le marathon!

Hier, c'était le marathon de Montréal.

Je n'y étais pas inscrite, je crois que c'est parce que je pensais que je n'allais pas être assez remise de l'Ironman... mais je m'étais inscrite au 10km.

Je devais, par contre, courir durant 140 minutes: ma dernière longue sortir avant le marathon de Bristol au New Hampshire.
Me connaissant un peu, je savais que j'aurais de la difficulté à me motiver à courir après la course plutôt qu'avant.  Par contre, pour courir avant, il fallait que je me lève un peu plus tôt pour éviter les fermetures de rues pour le marathon.

Je me suis réveillée à 5h, je suis partie de la maison à 6h.
J'ai stationné la voiture à 6h45
J'ai cherché des toilettes dans le coin du Métro Square-Victoria.
Départ pour mon entraînement, ma course toute seule à 6h55.

J'ai sillonné les rues montréalaises d'Ouest en Est, du Sud au Nord, mais... Ce qu'on appelle Sud à Montréal n'est pas le vrai Sud, en tout cas, pas le magnétique, parce qu'à Montréal, on a l'impression que le soleil se couche au Nord, mais le soleil lui SAIT, il se couche à l'Ouest... Bref, je ferme la parenthèse sur ces élucubrations.

Je m'étais fait un itinéraire de 14km avec des zig-zags pour me rendre jusqu'au départ officiel du 10km.
Bah, j'ai dû louper quelques zigs parce que lorsque je suis arrivé pour partir (!) je n'avais fait que 12km. Mais je ne voulais quand même pas rater le départ!

Je trouve que j'ai bien géré ma course de 10km.  J'y allais en pensant à mon rythme de marathon alors je n'ai pas trop poussé et jamais je n'ai été en hyperventilation sauf quand j'ai sprinté à la fin.
Je confirme que le  faux plat ascendant sur Pie IX de Sherbrooke vers Rosemont (du Sud au Nord de la ville mais de l'Est à L'Ouest géographique magnétique) rentre dans les jambes même s'il n'a l'air de rien à l'oeil nu.
Mon temps sur l'horloge d'arrivée indiquait 1h01, mais lorsque je suis allée voir les données sur Sportstats, ça donnait 52 minutes et quelques grenailles!  Je trouve ça bien parce que j'avais quand même couru un peu avant.

Ça m'encourage pour le marathon, mais, on verra au jour J parce qu'il peut y avoir des pépins.
En attendant, j'ai un rush au boulot, un "dead line" à rencontrer pour un projet, une présentation à peaufiner, une mère cancéreuse à gérer, un père veuf que je dois surveiller un peu, un oncle qui veut parler de son testament...  Bref des affaires qu'on fait quand nos parents commencent à vieillir pour de vrai.  Mais par chance, la course est dans ma vie!

Nez de Juliette et Monsieur qui n'a pas l'air plus content qu'il faut de voir le nez de Juliette!

dimanche 18 septembre 2011

Fâchée noir

Ça a commencé jeudi en fin de journée...
Je me sentais "électrique".
Juliette était aussi paquet de nerfs

Me suis demandée si ce n'était pas la pleine lune.
Naon!

Ensuite, le matin, je me réveille encore électrique...
Les propos de Véronique sur Twitter concernant SON cheveux blanc me fâchent!
Pas fâchée contre elle, mais contre la société qui dicte aux femmes leur image comme si elles n'avaient pas le droit de vieillir et devraient toujours avoir l'air d'une adolescente de 16 ans maquillée à outrance.

Je me sens fâchée pour d'autres choses aussi, mais je ne sais pas quoi!

J'ai décidé d'aller courir, ça tombait bien, j'avais des intervalles à faire.
5 fois 5 minutes en ELD1 (ça veut dire à fond la caisse).
Eh ben, je vais essayer d'être en "clisse" la prochaine fois que je participerai à une course.
Je crois que je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie!
13km en 1h04, une cadence de 4:51!
Même Juliette ne courait pas aussi vite que moi.
Reste que, même après cette course d'enfer, j'étais encore fâchée.

J'ai envoyé un courriel à mon amie Brigitte en lui disant que j'étais en "clisse" contre tout et en lui demandant si c'était un symptôme de pré-ménopause.  
Elle ne pouvait pas me répondre toute suite, alors j'ai été voir Lyne ma super collègue de travail pour lui demander si c'était normal ces symptômes de pré-ménopause.  Elle est partie d'un éclat de rire tonitruant et m'a répondu: t'es peut-être juste "ben, ben, ben SPM"!!!
Que ce soit l'un ou l'autre: I don't like being a bitch!!!

J'ai ensuite reçu la réponse de Brigitte.  En "jasant" avec elle, j'ai découvert d'autres causes de ma "fâchitude".

Ce qui me fait faire "Grrr" c'est une multiplicité de petits détails gossants: ma personnalité de type A qui voit ses plans chamboulé, la manipulation maternelle, ne pas pouvoir aller aux pommes samedi, mes internets qui ne fonctionnaient pas, mon Mac qui ne voulait pas reconnaître mon routeur, les symptômes de pré-ménopause ou SPM, les arbres du voisin qui poussent trop dans les fils d'Hydro et dans mon fil qui mène à la maison, la société qui imposes des critères de jeunesses de filles de 16 ans aux femmes dans la trentaine, quarantaine, cinquantaine..., le gars qui agresse en faisant "chirer" ses pneus pis son muffler sur la rue Bourgogne, les "moumousses" dans la maison qui se multiplient par génération spontanée même si je passe la balayeuse...

Arrggh!

Arthur qui fait la grimace!

Bon, j'ai coupé plein de branches sur l'heure du lunch dimanche pendant qu'un ami réglait mon problème des internets et de mon Mac indigne (qui ne reconnaissait  pas son routeur) et je suis allée courir 2 heures en fin de journée: ça m'a calmé le pompom!
Je suis redevenue normale :-)

Et félicitations à Juliette qui a couru son 3ème demi-marathon!


mardi 6 septembre 2011

La dent

Ouais ben, la fameuse pallette!
Je vous ai déjà parlé de mes traitements de canal infructueux, j'ai survolé la chirurgie pour l'ablation et la greffe d'os l'an passé.
Ce matin, c'était la chirurgie pour "remonter" la gencive et s'assurer que la greffe d'os était bien guérie pour recevoir l'implant.
J'ai eu droit à la toute nouvelle salle de chirurgie de la faculté de dentisterie de l'Université de Montréal.  C'est un concept à aire ouverte, comme ça on peut entendre le voisin gémir de douleur pendant son traitement!!!  J'ai eu droit au "cubicule" numéro 53 pour être plus précise, mais j'étais toute seule avec le dentiste.
La chirurgie n'a duré que 30 minutes.  Je crois que ça a dû prendre plus de temps me piquer un peu partout pour l'anesthésie locale.  3 piqûres sur la gencive en haut en avant et 4 ou 5 piqûres en arrière dans le palais.  J'en avais même le bout du nez insensible!!!

Le dentiste a "zigonné" avec mes gencives et a ensuite vissé la petite vis dans l'implant (la partie avec une grosse vis) dans la gencive...  Pour terminer, j'ai eu droit à deux points fondant.
C'était assez impressionnant quand même comme quincaillerie!
Maintenant, en plus d'avoir un trou au lieu de ma palette (car je ne peux pas porter toute suite ma prothèse étant donné l'inflammation) j'ai aussi un trou dans mon budget!!!

Pour compenser, je me suis inscrite au marathon de Bristol, New Hampshire!!!
Une aubaine, l'inscription ne coûtait que 50$ au lieu du 85$ demandé pour le marathon de Hampton Beach!
Et là, drôle de coïncidence... je me rends compte que le parcours du marathon passe quelquefois au même endroit que le parcours de vélo du 70.3 de Mooseman autour de Newfound Lake!!!  Héhé, je vais être en terrain connu.  J'aurai juste à me réveiller à l'heure!!!

dimanche 4 septembre 2011

Le Défi des Collines

Sonnerie du réveil à 5 heures.
Wow!  Je ne passe pas tout droit même si j'ai un peu mal dormi car des fêtards du Festibière gueulaient dans les rues à 2 heures du matin et il faisait quand même assez chaud, 25 degrés ...

Je m'étais assurée aussi de recevoir un coup de téléphone de Geneviève question d'éviter de passer tout droit.
C'est ça aussi la solidarité dans le sport!!!

J'ai pris mon petit déjeuner tranquille.
Un petit déjeuner tranquille se compose de gruau avec des petits fruits!
Les geais bleus se sont réveillés, Juliette et Clouzot dormaient sur le fauteuil du salon pendant que je buvais mon café et que j'allais me faire peur en allant voir la température sur météomédia: 35 degrés avec le facteur humidex.  Arrggh, j'appréhende les "collines" et la chaleur.
J'ai mis mon kit de course et j'ai hésité un peu pour savoir quelle camisole j'aillais porter.
J'ai décidé de mettre celle de vélo car je voulais pouvoir y glisser mon petit imper sans manches hyper léger question d'éloigner la pluie.
Ben oui!  Tout le monde sait que lorsqu'il y a quelqu'un qui apporte un imper, il ne pleut jamais!
J'ai aussi bien emmailloté mon ongle de la grosse orteil gauche pour éviter que l'ongle que je vais perdre ne s'arrache durant la course... Irk!

Départ de la maison autour de 6 heures.
Direction Ste-Catherine-de-Hatley.

Il n'y avait pas beaucoup de voitures sur la 10 à cette heure.
Je regardais bien tout autour pour éviter les chevreuils ou les orignaux...
Je me souviens encore de l'accident de l'an passé, qui avait eu lieu quelques minutes avant que j'arrive dans le coin de Waterloo.  Un orignal c'est gros, mieux vaut éviter d'en frapper un quand on peut!

Rendu dans le coin d'Orford, je conduisais dans de la purée de pois tellement il y avait de brouillard.
Et puis, soudain, spectacle hallucinant d'un soleil orange.
Wow, c'est tellement beau me suis-je dit!  J'ai regretté de ne pas avoir mon appareil photo... mais don't take picture and drive!

Il a été facile de trouver Ste-Catherine-de-Hatley même sans GPS!

J'ai stationné la voiture dans un champ et je suis allée chercher mon numéro de coureur, le 261, à l'école située en haut d'une p'tite côte.
Je suis retournée à la voiture pour aller porter le t-shirt de l'événement dans la valise de l'auto.
J'ai remonté la p'tite côte au pas de course question de m'échauffer un peu.
Il était environ 7h45.

J'ai observé les participants de la course.
Il y avait quelques membres du Club des Vainqueurs, des athlètes d'élites (on les reconnaît car ils font 100lbs les cheveux mouillés!) mais aussi beaucoup de familles et d'enfants.
J'ai aussi vu une petite mini-rainette que j'ai montrée à des enfants tout ébahis!

C'était beau de voir tous ces gens.
Il faisait soleil et... il faisait déjà pas mal chaud!

Jacques Demers, pas LE Jacques Demers mais LE maire de Ste-Catherine-de-Hatley a fait un petit discours avant le départ de masse.
Les coureurs qui faisaient le 5.5, le 15 et le 30km partaient tous en même temps.  Monsieur le maire faisait le 5.5, je l'ai dépassé entre le 1 et le 2ème kilomètre mais j'ai pris le temps de lui dire que son village était bien beau et que j'y déménagerais n'importe quand: les routes ont l'air fabuleuses pour le vélo!  Et... il y a des "collines"!!!

J'avoue que les deux premiers kilomètres ont été surprenants!
Nous passions sur une route de terre, le chemin Gingras.
À notre gauche, un troupeau de boeufs gambadaient en rond probablement en pensant qu'il y avait foule en ce dimanche sur leur petit rang!
Quand j'y suis repassée au 26ème kilomètre, ils étaient tous agglutinés les uns contre les autres et, je n'étais plus sûre lorsque je les ai appelés s'ils n'étaient pas plutôt des bébés taureaux qui me partiraient après!  Ça aide pour faire des accélérations!

Vers le 3ème et le 4ème kilomètre, sur le chemin de North Hatley, il y avait de belles maisons avec une vue incroyable sur les montagnes.

C'était aussi le temps de quitter les coureurs du 5km.
Nous avons continué sur le chemin d'Ayer's Cliff, il commençait à faire chaud, mais comme c'était en descente j'essayais de garder un rythme d'environ 5:15/5:30 du kilomètre pour éviter un coup de chaleur. Je marchais aussi rapidement à chaque point d'eau pour mouiller ma casquette, boire de l'eau ou du Gatorade.

L'endroit est merveilleux, tranquille, serein, ça fait oublier la chaleur, mais surtout l'humidité qui commence à être accablante.
À ma grande surprise je ne m'étends pas comme une galette et je réussis à garder un rythme régulier.
Le monsieur qui nous arrose avec son boyau d'arrosage est vu comme un sauveur!

Je réussis à garder le rythme et je pense souvent à faire 3 pas à la seconde et lorsque je croise des coureurs qui sont déjà sur le chemin du retour, je les salue, on se sourit et on s'encourage mutuellement.
Quelle belle journée!

Entre le 16ème et le 22ème kilomètre, je dois me parler beaucoup car la chaleur est suffocante.
"1, 2, 3, 1, 2, 3; relaxe, regarde haut et loin, keep it up"!
Je me mets à boire plus de Gatorade.  J'ai les quads qui brûlent lors des montées.
De retour dans le village, on se dirige pour refaire la petite boucle du 5.5km.  Le temps est rendu gris.  Il se met à venter plus fort, c'est plus frais.  On entend le tonnerre au loin.
Au 27ème kilomètre, il se met à pleuvoir.
On a droit au spectacle sons et lumières.
Je dirais qu'on en fait même parti!!!
La pluie tombe tellement dru qu'elle pince.
J'ouvre la machine, faudrait quand même pas que je me fasse foudroyer avant la fin de la course!

J'ai terminé 10 secondes derrière un monsieur.
On m'a dit que j'aurais peut-être mon temps officiel, mais les bénévoles devaient couper l'alimentation électrique du tapis électronique.  J'ai oublié d'arrêter ma montre...  Je crois que j'ai dû terminer en 3 heures 4 minutes...
Médaille de bronze chez les femmes pour le 30km!!!

Je suis fière de ma gestion de course et je me suis bien amusée!

Alors amis coureurs, c'est un rendez-vous l'an prochain: cette course est fabuleuse!

Un gros merci à tous les bénévoles et à Patrick Mahony l'organisateur de la course!

Photo de Luc Duhamel, il est disponible pour des contrats de mariage, événements corporatifs ou sportifs, portrait de famille, etc. Il demeure à Ayer's Cliff et peut se déplacer pour réaliser vos contrats: (819) 838-5383