Récits des entraînements, motivations et péripéties d'une pseudo triathlète.
samedi 16 mai 2009
Mon premier Jay!
Mon premier Jay!
Point de rencontre: 9 am à l'hôtel de ville de Frelishburg (ou Frelish moutarde... je blague, Frelish est un de mes villages préférés du Québec!)
Les cyclistes: Philippe, Aurélien et Guillaume. Defrag qui aurait aimé y être aussi mais qui était "on duty" comme il dit.
J'étais vraiment nerveuse.
Je me suis réveillée à 4h22 sans pouvoir vraiment me rendormir; faut dire que j'avais soupé très tard la veille et que j'avais abusé des bonnes choses dont des profiteroles: huummm!
Naturellement, je me perds toujours un peu... j'ai passé tout droit quand il aurait fallu que je tourne à droite. Je me suis presque retrouvée à Dunham, mais je suis retournée sur mes pas.
Lorsque je suis arrivée, Philippe était là. Guillaume aussi mais je ne le connaissais pas encore à ce moment!
Aurélien est arrivé un peu plus tard et, il nous a avoué un peu plus tard aussi, s'être amusé dans le rond-point à tourner... euh... parce qu'il nous cherchait dans le stationnement de l'hôtel de ville.
Le vrai départ en vélo s'est fait à 9h40 parce qu'on attendait une amie de Philipe qui nous... attendait à Sutton!!!
Ma machine, moi (!), prend toujours un peu de temps avant de se réchauffer... Les gars ont fait un départ canon!!! On s'est vite retrouvé à montrer notre passeport au douanier des States.
Il a été bien correct, les questions habituelles... et évidentes.
Qu'est-ce que vous allez faire? Euh... ben "ammanché d'même", j'pense que j'vais faire du vélo...
Bon, ça c'est ce qu'on pense, mais ce qu'on dit c'est "we are going to bike to Jay Peak" avec notre plus beau sourire.
Il y a quelques petites buttes juste après la frontière.
Je croyais que le coeur allait me sortir tellement je haletais!!!
Et dans ma tête je me disais un cynique: "you're gonna enjoy the ride" pis faut pas que tu chiâles dans les montées...
Nous sommes passé par Berkshire: petit village coquet du Vermont.
Le chemin était parsemé de vert et de jolies petites maisons victoriennes.
Certaines très bien entretenues et d'autres que j'achèterais pour les restaurer si j'étais riche!
Au début de la ride, j'ai jasé avec Aurélien.
Il a fait l'Ironman de la Floride l'an passé.
J'ai eu droit à quelques conseils techniques pour les montées car je lui disais que c'était vraiment mon point faible.
Au même moment, mes vitesses se sont mises à dérailler.
Aurélien a gentiment réglé la tension du dérailleur arrière et, magie!, ça s'est mis à rouler pas mal plus "smoothe"!
Ensuite, j'ai eu droit à mon tour guidé personnalisé de Jay par nul autre que Philippe.
J'étais vraiment contente qu'il m'avertisse d'avance à quel endroit se situaient les montées.
La première grosse montée est d'environ 10km, mais elle n'est pas régulière. Il y a des plateaux pour récupérer et certains bouts plus abruptes.
Naturellement, je roulais sur mon fantasme (mon Giant de tri) puisque je ne veux plus rouler sur mon Giant TCR qui a eu une "fracture" à son cadre.
J'aime mieux qu'il reste sur le tacx plutôt que de me péter la margoulette dans une descente!!!
Naturellement aussi... j'ai manqué de "gear" et de jus dans la dernière montée.
Sans vouloir me trouver de prétextes... un vélo de contre la montre, c'est vraiment pas la meilleure géométrie pour grimper, ou même descendre des côtes.
Je suis devenue toute crampée et, en plus, c'était une montée qui tournait et on ne voyait pas la fin de la côte alors je me suis mise à me dire que je ne tournerais plus assez vite les pédales et que je tomberais parce que je n'aurais pas le temps de déclipper assez vite.
Alors, je suis descendue et j'ai marché environ .5 à .8km.
Je l'écris bien humblement... parce que c'est la dernière fois que je fais ça à Jay!!! Bon!
La prochaine fois, je monte tout d'une traite: C'EST TU CLAIR???!!!
Ahahahaha!
De plus, j'étais quand même vraiment la reine de la montagne avec l'équipée de gentlemen cyclistes qui m'accompagnait et qui m'attendait.
On ne peut rêver de mieux que de se faire initier ainsi aux joies de la grimpette!!!
Il y avait vraiment beaucoup de cyclistes et il faisait aussi soleil au sommet.
Nous sommes redescendus vers un magasin général avec de grosses sculptures d'ours en bois.
J'ai acheté un Gatorade "aux framboises bleues" et de l'eau.
En allant au "pipi room" j'ai croisé un chat qui faisait la sieste dans une chaise du magasin.
Naturellement, je suis allé lui parler et il comprenait le français parce qu'il ronronnait!
Nous sommes repartis gaiement en nous disant qu'on avait été chanceux avec la température à date...
On a commencé à recevoir quelques gouttelettes.
C'était rafraîchissant durant la dernière montée, environ 5 ou 8km.
Je n'ai pas trop souffert car c'est une montée graduelle qui permet de trouver son rythme.
Philippe m'a accompagné un grand bout en m'expliquant que quand les fils des poteaux électriques de gauche croiseraient le chemin et qu'ils seraient à droite c'est qu'on serait rendu au point le plus haut avant de redescendre.
Philippe est vraiment fort dans les montées.
J'lui ai pas dit, mais il va le savoir: c'est un bouc des montagnes réincarné, j'vois pas d'autre chose!!!
Ah! J'aimerais pouvoir grimper comme ça. Un jour, un jour!
Et puis, le dernier sommet, mes trois gentlemen cyclistes qui m'attendent encore une fois...
Les petites goutellettes se sont transformés en pluie... juste pour la descente.
Je suis moumounne dans les descentes dans les chemins que je ne connais pas et encore plus quand il pleut.
À un moment, il pleuvait tellement fort que j'ai dû enlever mes lunettes parce que je n'y voyais plus rien, mais ça faisait mal aux yeux parce que je descendais assez vite et je criais (mais j'étais toute seule), ay, ay, ay!!!
Faisait frette et c'était plus vraiment drôle...
À un moment donné... j'ai aussi hésité car les gentlemen étaient beaucoup plus loin en avant et il y avait un chemin vers la droite qui descendait et j'ai failli le prendre parce que Philippe m'avait dit qu'on était dans une descente et le chemin qui continuait tout droit montait...
J'ai quand même pris le chemin qui montait parce qu'il faut monter pour descendre...
Anyway, c'était le bon, car ma vaillante équipe m'attendait encore.
Des gentlemen je vous dis, aucun commentaire désobligeant ou macho!
Pis c'est pas parce que j'ai joué du décolleté parce qu'il faisait ben trop froid pour ça ;-)
Dernier stretch vers le retour.
Aurélien fait un "double flat" dans Richford, la ville oú les gens n'aime pas les cyclistes.
Les chauffeurs des voitures sont beaucoup plus agressifs, en plus, ça roule en gros pick up.
On est allé s'abriter sous un pont pour les trains... euh... ben la pluie passait entre les rails!!!
De l'autre côté, des cyclistes sont passés et se sont arrêtés eux aussi... une autre crevaison!!!
C'est probablement les gens de Richford, la ville qui n'aime pas les cyclistes, qui ont mis des clous dans le chemin.
Pendant qu'Aurélien et Philippe jouait aux mécanos, Guillaume grelottait et les autres cyclistes de l'autre groupe faisaient des blagues.
Je commençais à avoir froid moi aussi. On a dit à Guillaume de continuer et de nous attendre à la douane parce qu'il était vraiment trop gelé.
Le restant de la route s'est bien passé.
On a rigolé parce que je me suis fait "splasher" par une voiture et ensuite ça a été le tour de Philippe.
Bref, mon premier Jay a été mémorable.
C'est juste dommage qu'on soit arrivé après 15h: il était trop tard pour que j'aille acheter une tarte au sirop!!!
Ah, ah, mais la prochaine fois...
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6 commentaires:
WOW ! Véronique ! C’est-ce que j’appelle un impeccable résumé de sortie. Fantastique. Pour la tarte, dommage mais c’est un bon prétexte pour y retourner, ;) n’est-ce pas ?! Ce fut un grand plaisir de te rencontrer et de rouler avec toi. À la prochaine….
Ton Jay est mémorable, effectivement! Quelle aventure :-)
Tu étais très bien accompagnée en plus :-) Les gars de vélocia sont de vrai gentlemen!
Super CR ! Belle "randonnée"! Et quelle escorte! Avec ton récit, j'ai bien envie de faire le Jay mais sans la pluie :)
Félicitations! Le premier Jay est toujours mémorable surtout quand il pleut! Pour les pentes y'a pas de secret. Faut en faire le plus souvent possible. Le plus dur au début c'est de lutter contre le petit démon intérieur qui te supplie d'arrêter. Faut pas l'écouter et penser à autre chose. La première fois que j'ai fait un parcours de pentes (le nordet) maudit que j'avais trouvé ça difficile et c'était pourtant plus facile que Jay.
Prochaine fois, mentionne le si ca part trop vite, il ne faut pas être gêné!
J'ai fait attention d'y aller mollo en partant, sa doit etre au relais de Guillaume, il ecoute jamais!!! :)
Je t'ai vu regarder avec "frisson" la maison brune style victorien à la sortie de E. Berskhire.
T'es sur que je fais un bon guide. Je t'ai promis des chevaux.. on les a pas vu
Je t'ai dit que les automobilistes respectaient plutot bien les cyclistes.. Deuxieme auto apres ca, on se faisait klaxonner !!
Ah tu t'es fait splasher.. je n'ai pas vu ca, mais tu as pris plaisir a rire de moi quand je me le suis fait faire!! vilaine fille! :)
P.S. c'est Frelighsburg :)
@ Guillaume: c'est sûr qu'on va se recroiser, mais pas au Tour de Beauce par exemple!!!
@ Sylvie: oh oui, j'étais bien choyée!!!
@ K'Koud: si un jour tu viens dans notre contrée, on va te montrer cette montée!
@ Defrag: merci pour les encouragements... Je vais me pratiquer en attendant sur la Montée des Moulins et dans la petite Caroline!!!
@ Philippe: on a vu des chevaux quand même, ils étaient juste à droite au lieu d'être à gauche!!! Pis nous aussi on a vu des ours fa que...
Mais oui, j'ai ri très fort quand je me suis moi-même fait splasher, mais tu roulais en avant c'est pour ça que tu n'as rien vu.
Oooh! Snauzer, je corrige ça toute suite: Frelighsburg!!!
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