lundi 17 mai 2010

Léthargie, mort et vie

Une image rassurante: j'en ai bien besoin!
J'avoue, si je sors de ma léthargie littéraire, c'est à cause de K'Koud qui me demande comment va mon entraînement! Merci K'Koud :-)

Ma léthargie n'était pas que littéraire.
Dimanche, il y a deux semaines, j'ai fait une crise d'asthme alors que je n'en ai jamais fait. Mais j'ai reconnu les symptômes par exemple!!!
Il a fallu que je me calme et que je me dise à moi-même de respirer par le nez car je ne pouvais plus respirer sans râler. Je me suis dit qu'il fallait que j'arrive à faire rentrer un filet d'air pour appeler le 911 sinon la téléphoniste n'aurait entendu que arrggh, arrggh, arrggh!

Bref, après cet épisode un peu "freakant", j'ai donc décidé de prendre l'entraînement très mollo pour vraiment bien guérir de mon méchant microbe et éviter de refaire une autre crise d'asthme qui a peut-être aussi été déclenchée par les allergies au pollen. Allez savoir!

De plus, j'ai commencé à avoir une crainte irrationnelle face au défi que représente l'Ironman. J'étais paralysée par la peur.
Peur de ne pas être capable de nager dans les temps, peur de trouver ça trop long en vélo...
Une peur non cartésienne!

Ensuite, je me suis dit à quoi bon expliquer ma léthargie et mes états d'esprit alors que je viens de perdre une amie de triathlon après ce terrible accident sur la route 112 à Rougemont.
Mes "problèmes" semblent tellement ténus en comparaison à ce que vivent les blessés et leurs conjoints.
Je parlais justement de Christine en date du 14 avril car elle était présente au camp d'entraînement à Varadero...

Christine Deschamps
RIP 1965 - 14 mai 2010
On la voit ici songeuse, mais Christine était une fonceuse et la plupart du temps un sourire illuminait son visage!
J'ai eu la chance de la connaître un peu plus lors du camp de vélo, mais je la croisais régulièrement depuis au moins un an lors des compétitions.
Elle était toujours plein d'entrain.

L'accident est inexplicable.
La mort trop injuste d'être venue faucher la vie de trois jeunes femmes.
Je me console en me disant que les blessés n'ont pas de séquelles physiques et j'espère de tout coeur que les trois girls décédées n'ont pas souffert trop longtemps.
Je me dis aussi qu'elles sont mortes en faisant ce qu'elles aimaient.
C'est insensé, les mots me manquent.

Je suis allée à Lake Placid hier pour aller faire du vélo en leur mémoire.
Je n'ai pas pu monter en selle; la crainte m'étreignait...
Je suis donc allée courir.
Durant ma course, je me suis souvenu de l'endroit oú Christine et sa compagne avaient stationné leur "camper" près du Boathouse l'an passé lorsqu'elles ont fait du bénévolat pour pouvoir s'inscrire à l'Ironman.
Ce fut une "long run" émouvante.
Quand les mots nous manquent, ils sont parfois cachés dans nos pieds, dans notre foulée.

3 commentaires:

Luigi a dit...

vraiment, vraiment désolé d'apprendre ça!... je regarde tous les jours les nouvelles sur Cyberpresse, et ça m'a vraiment attristé. j'ai pensé à toi et Miss Pitli-Pitli, les deux insatiables triathlètes que je connais, et je suis soulagé de voir que vous n'étiez pas impliquées ...
soit prudente cet été sur les routes du Québec, tri-girl!

Luigi a dit...

heille ça devient un peu trop dangereux la vie de triathlète je pense...

http://theadventureblog.blogspot.com/2010/05/triathlete-survives-gator-attack.html


;-)

Véronique Meunier - Triathlon a dit...

Hahahaha! C'est vraiment trop drôle!