lundi 27 juin 2011

J'ai retrouvé mes mots!

Oui, j'ai retrouvé mes mots et j'en suis revenue du diagnostic de cancer pour ma mère.

J'ai vécu en trois mois les émotions qu'on peut vivre en un an... ou dix ans si on a une vie bien calme!

Je me souviens d'avoir vu la pub sur le diagnostic du cancer dans laquelle des gens tombent sur le dos.
J'avoue que je trouvais la pub un peu poche... mais maintenant que je l'ai vécu, c'est vraiment ce qui nous arrive quand un proche nous partage le diagnostic.

On tombe sur le dos, on se dit que "ça s'peut pas", on fait face au déni, à la colère, à l'acceptation... mais toutes ses émotions se manifestent plusieurs fois dans la même journée.
Non, le cancer, c'est pas reposant, même si c'est pas nous qui en est atteint!

Difficile aussi de voir sa mère presque mourir devant ses yeux.
Il était rendu -1 lorsqu'elle a été opérée le 30 mai (elle ne pouvait plus manger et était nourrie au sérum): ablation d'un 12 pouces d'intestin et d'un ganglion métastasique.  Ça c'était pour le cancer colorectal.
Elle est restée une semaine à l'hôpital et ensuite une semaine chez moi en convalescence.
Encore une fois, pas évident de vivre avec sa mère quand ça fait des années qu'on a quitté le nid familial même si elle est malade...  Le fait qu'elle ait le cancer ne change pas nécessairement tous les aspects de sa personnalité.  Ah!  Les relations mère-fille, c'est pas toujours comme dans les films de Walt Disney ou "toute le monde il est beau, toute le monde il est gentil"!
Mais ce n'est pas fini.  Il reste la chimiothérapie et voir si la tumeur qu'elle a au foie réagit bien.
Ensuite, les médecins verront si elle devra subir une chirurgie pour le foie.

De plus, pendant que ma mère était en convalescence chez moi, ma soeur qui a de graves problèmes psychologiques - (une maladie mentale non diagnostiquée avec un problème de polytoxicomane et qui ne veut pas se faire soigner "parce que c'est la faute à la société", à un "débalancement de la sérotonine dans son cerveau" ou plein d'autres prétextes qu'elle veut trouver) a décidé de se manifester à travers un ami.  Hospitalisation d'un peu moins de 24 heures, la directrice de l'urgence psychiatrique n'a pas voulu la garder... bref, elle est de retour dans la rue... à s'auto-détruire.  Naturellement, ce n'était pas le moment pour en parler avec ma mère: je ne voulais pas l'énerver avec ça parce que c'est toujours la même histoire avec ma soeur.  Cette situation me rend triste, me fâche, mais il n'y a rien qu'on puisse faire pour le moment pour aider ma soeur car elle est dans le plus profond déni.  

Disons que j'en ai un peu sur les épaules, mais l'entraînement pour l'Ironman m'aide à me retrouver, me focaliser  et me changer les idées!  

Ceci dit, je suis dans la phase difficile de l'entraînement.  Celle durant laquelle on augmente beaucoup le volume et durant laquelle je veux dormir tout le temps!  C'était la même chose à pareille date l'an passé, j'avais écrit "C'était un peu frais... et la seule chose que j'avais le goût de faire était de m'allonger sur le trottoir pour dormir!!!" Hier, s'il avait fait beau, j'aurais fait la même chose mais comme il avait plu j'ai décidé de m'allonger dans la causeuse avec Mizz Juliette.


Des fois c'est un peu compliqué car il ne me reste pas beaucoup de place!  Mais j'ai quand même fait deux siestas!  Une en matinée et l'autre en après-midi!

Entre les deux, j'ai dîné et j'ai aussi nettoyé mon vélo qui, hélas, a fini chez Vélo Chambly parce qu'en voulant nettoyer de fond en comble ma chaîne de vélo, j'ai enlevé la "pin" et je n'ai pu la remettre...  Eh ben, j'ai appris que la "pin" ne se replace pas sur les chaîne de "10 speed".  Et avant j'avais un "9 speed".  Tant qu'à être là, j'ai demandé à Martin de changer les câbles de frein et de vitesse.  Mon vélo va être prêt aujourd'hui et je pourrai aller grimper les Petites Carolines à Rougemont.

Sinon, je suis allée courir 21km après ma deuxième sieste.  Eurk, la température était devenue très humide après l'averse.  Ça m'a pris du temps avant "d'ouvrir la machine".  Je suis allée courir à l'Ile aux Lièvres.  J'aime bien courir à cet endroit car c'est plein de "grosses maisons prétentieuses avec des boudoirs pour bouder" qui me font apprécier ma petite maison coquette!  Je suis ensuite allée vers le Fort Chambly pour me diriger vers Richelieu, sur la 1ère Rue, pour voir l'architecture des maisons Ward.  En repassant sur le pont, j'ai repris ma casquette que j'avais cachée dans un petit coin car il faisait trop chaud et je ne voulais pas la traîner.  De retour près des chutes, sur la rue Richelieu, vers le Fort et ensuite sur le bord du Canal.  J'ai continué à courir un peu plus longtemps que dans mon plan (2 heures) parce que je voulais faire 21km. 2h09 avec l'arrêt casquette et 2 arrêts pour remplir mes bouteilles d'eau.  Pas pire quand même!

4 commentaires:

Sylvie a dit...

C'est bon de te lire :) xxx

Patrick F. a dit...

Nous vivons presque la même situation, c'est étrange. En plus des problèmes de santé de mes parents ( dont j'avais parlé sur DM ), j'ai moi aussi une soeur "en profond déni" qui a de graves problèmes de consomation qui la rendent non fonctionnelle. Tout ça est difficile a gérer. Difficile de garder sont équilibre. Je ne peux que te souhaiter bon courage et de trouver plein de moments de plénitudes à travers la tourmante. Je te souhaite aussi un superbe IronMan au Lake Placide !

IronJeff a dit...

Pas facile comme contexte. Bon courage. Je te souhaite de conserver ton focus et ta motivation malgré tout.

Véronique Meunier - Triathlon a dit...

Merci à vous tous. Vos mots m'encouragent. :-)
J'vais y arriver!!!