dimanche 23 octobre 2022

Girona, amor meu

Mon premier séjour à Girona date d'avril 2019.  

La ville m'avait laissée bouche-bée par sa beauté, son effervescence, son histoire, son architecture.

Mais laissez-moi commencer par le début.

En 1990, je décide de changer d'option à l'Université McGill, et, au lieu de continuer en littérature française, j'entreprends d'étudier en Études hispaniques parce "qu'à cause de la signature du traité de libre échange, on devra tous parler espagnol un jour!" 

Je me disais que c'était une bonne idée d'aller vers la traduction, j'ai fait la UNAM (Universidad Nacional Autónoma de México), le Berlitz de México D.F dans Polanco en tant que traductrice & interprète.

J'avais suivi deux cours d'espagnol au cégep, parce que pour moi, apprendre des langues, c'est comme un jeu, c'est intellectuellement aussi très valorisant et rigolo de découvrir que certains mots n'existent pas dans une autre langue ou que deux mots existent pour un mot dans l'autre. J'avais aussi suivi un cours d'allemand, juste pour m'amuser. Hé oui, il y a des gens comme ça, haha! À cause des mots, on peut aussi être une personne différente dans une autre langue.  J'aime ma personnalité qui parle espagnole, même mon ton de voix est différent, c'est fou comme la linguistique peut nous influencer sans qu'on s'en rende compte!

Quel fut ce désir d'apprendre la langue et la culture hispanique alors que rien de m'y prédestinait? 

Après tout, mes ancêtres sont Bretons, je ne connaissais personne encore qui avait été en Espagne!

Mon attirance vers cette langue et ce pays est complètement irrationnelle.  Cette attirance vient me chercher au plus profond de moi, me comble d'un bonheur serein et m'apporte de la plénitude.  

En couchant ce que l'on pense sur papier, on parvient parfois à comprendre, à s'expliquer les choses, c'est ce que je tente de faire ici. Je suis une personne logique et je trouve aberrante cette absurde attraction qui défie mon entendement.

Je reviens de 10 jours de "gravel bike" dans les environs de Girona, j'ai sillonné des chemins de campagne, bu des yeux les paysages splendides, je me suis émerveillée devant les vieilles fincas en pierres, j'ai ri à gorge déployée avec de nouveaux amis. Et pour faire une analogie nord américaine que mes amis comprendront, Girona, c'est comme mon Lake Placid, c'est comme ma maison. 

J'ai marché et remarché dans les rues de la vieille ville de Girona, je me suis imbibée de sa vibration et je reviens bouleversée de tant de beauté, comme si c'est à cet endroit que je devrais être.

Je suis revenue inspirée, avec le goût de réécrire, et, je me demande si les Catalans qui y vivent savent qu'ils sont au paradis. Ce second séjour le confirme encore plus. Cette région du monde est magique, comme dans Cien Años de Soledad de García Márquez, elle m'emporte dans un autre monde qui est aussi le mien. 

Girona, amor meu, quan els meus ulls van aterrar sobre tu, la meva ànima va tremolar. Estic emocionada per tanta bellesa i serenitat. 

Quan vaig veure el que hi havia als teus ulls, la meva paret es va esfondrar. L’analogia és molt forta. M'abandono geogràficament.

Em somriu, intento entendre el meu sentiment.

Tornaré.

Tornaré si ho vols.





mercredi 12 octobre 2022

Mes vacances à Gérone, jour 1

Les présentations: Gérone, ville du nord-est de l'Espagne, en pays Catalan.
C'est un peu l'Espagne, mais pour ses habitants, c'est surtout et sûrement la Catalogne.

C'est une ville médiévale avec presque 102,000 habitants.


Girona: le paradis du vélo, autant de route que de "gravel".
J'y étais pour faire du gravel bike.
Ma troisième ou quatrième sortie à vie, j'avais fait une compétition de cyclo-cross, incitée par mon amie Carole!, le 60km des 100B7 en 2018 ou 2019 et une sortie avec les "Fines Garnottes" au mois de mai cette année. Encore à cause de Carole, j'essaie d'avoir 15 ans de moins, mouahahahaha.


Première sortie: s'adapter au vélo, aux autres cyclistes, apprivoiser les techniques du gravel bike, avoir peur de certaines descentes parce que c'est "à pique en ta" et manquer parfois un peu de jambes quand le dénivelé est plus grand que 13%, c'est ça vivre dans une vallée. 


C'est pas grave: la vie est belle en "gravel bike"!

Bouche bée devant les paysages grandioses.

La beauté de la Catalogne est incommensurable.
(Photos empruntées aussi de d'autres cyclistes parce que je ne suis pas assez habile pour prendre des photos en roulant)!




vendredi 25 décembre 2020

Temps de pandémie

 Noël 2020!

Que dire? 

J'écris ça et là sur mon "vieux" blog.  

Temps de pandémie = temps de repos et temps d'introspection forcés?

Les gens en disent des choses sur la covid-19! 

Certains deviennent des spécialistes de la chose sans avoir d'études scientifiques ou en microbiologie...

Certains n'y croient pas du tout...

Je ne rajouterai certainement pas plus de mots aux discours ambiants. 

Noël 2020!

Temps morose.

Temps pluvieux.

Temps sérieux.

Temps de psychonévrose.


Noël 2020!

C'est faire des réunions de famille en ligne, regarder des photos sur les médias sociaux et, quand on a la chance d'avoir des amis virtuels à travers le monde, c'est aussi voyager et voir d'autres coutumes.  


Mon Noël 2020! 

Il sera mollo et traditionnel: ragoût de boulettes, tourtières et atocas!  

Avec de la tarte au sucre pour dessert!





Joyeux Noël à vous tous!!!



lundi 25 juillet 2016

IM Lake Placid edition 2016

Lake Placid, en tant que bénévole encore cette année. Super rapide passer les douanes avec la carte Nexus. En plus, le douanier US était super sympa et il parlait français.
Houle, c'est son nom de famille.

Ma stratégie de prendre une sortie plus loin, à Lewis, m'a évité bien des bouchons de circulation comparativement à l'an passé.

Je me suis dirigée au stationnement public de la "Elementary School" d'où des navettes viennent chercher athlètes, bénévoles et membres de la famille pour aller sur le site de l'Ironman.  
Nous arrivons à "l'Oval", site de la transition, des tentes où les athlètes se changent, mais surtout de l'arrivée. 

J'ai pu voir certains cyclistes qui terminaient le parcours et s'apprêtaient à entamer la portion de course à pied. Ils étaient parmi les amateurs les plus rapides.

Vers 15h, j'ai commandé un burrito, au resto Tex Mex, que j'ai mangé en regardant, nageurs et kayakistes sur le Lac Mirror. 
C'est tellement beau les Adirondacks!

Je me suis dirigée vers le "Boathouse" pour faire mon bénévolat à la "Running Aid Station #6" de 17h à 22h.  
Belle gang de bénévoles cette année. 
J'étais préposée à la table "orange, raisin, banane et pretzel"!
Nous avons beaucoup ri et c'était beau de voir passer et encourager les athlètes. 
Par contre, il me semble qu'il y avait moins de monde cette année, autant parmi les athlètes que dans le public.  Pourtant, l'Ironman de Lake Placid est tellement magique.
Point positif, les athlètes étaient moins éclopés que l'an passé car la température était beaucoup moins humide.  26 celsius et des vents en 10 et 15kmh.

Au moment de servir le bouillon de poulet, quand il se met à faire noir, j'ai réussi à ploguer le fameux "no soup for you" à un athlète qui ne voulait pas de "chicken broth". 
Hilarité générale! :-) 
Merci Seinfeld!

Deux heures de route plus tard, de retour à la maison, mon lit était confortable!











mercredi 29 juin 2016

Nouveau but

T'sais quand ton but c'est d'arriver à 50 avec la machine à courant chez le physio!!!
Et de faire des squats à une jambe sans que ton genou rentre par en dedans, ben, c'est ça!
Vivement la guérison du tendon d'Achille

Remarquez à droite les jambons de Nogal!






dimanche 26 juin 2016

Remettre en question, revoir la méthode

Je dois mettre un X, encore une fois sur l'IM de Lake Placid.
J'y serai comme bénévole, toujours au Boathouse pour la portion de course à pied.
De 17h à 22h.
Je pourrai voir l'arrivée des élites avant de commencer mon bénévolat.

Et pourquoi je mets un X sur l'Ironman encore cette année?
1) Tout d'abord, je n'étais pas tout à fait prête dans ma tête.
Je devais recommencer à m'entraîner sérieusement le 1 décembre 2015 et je ne l'ai pas fait.
Faire un Ironman quand on est pas convaincue, c'est aller directement vers l'échec car un Ironman c'est très psychologique.
Le fameux "go deep": c'est exactement ça.
Un Ironman ne s'aborde pas de la même façon qu'un demi-Ironman.
Les distances n'ont rien à voir, ça n'a l'air que le double pour l'IM, mais en fait la gestion de course est complètement différente.  Les deux font mal, mais pas de la même façon!

2) Je fais une tendinite au tendon d'Achille gauche depuis le demi-marathon de Longueuil (fin mai): trop de kilométrage trop vite.  Erreur de débutante!  Mais aussi acte d'auto-sabotage...

Leçons à suivre:
J'ai refais mes devoirs.
J'ai remis en question ma stratégie d'entraînement: je dois être plus régulière.

2009 et 2010 furent de très belles années d'entraînement.

J'étais régulière, mais je crois que la différence, c'était au niveau du Pilates que je faisais assidûment.
Mes blessures sont causées par les débalancements musculo-squelettiques: position assise au travail, mouvements répétitifs, Juliette qui tire sur la laisse et contre-mouvement pour la contrôler, etc.

Premièrement: je soignes la tendinite.
En second lieu: je vais revenir à la simplicité et à la régularité.
Troisièmement: je dois mettre à l'agenda mes entraînements, comme des rendez-vous que je ne peux déplacer.
Point quatre: je veux travailler mon "core", mon "centre": abdos, proprioception (par le Pilates et des exercices spécifiques).
Cinquièmement: je dois chasser les prétextes, les "il fait trop chaud", "j'irai plus tard", "je me rattraperai demain", "je suis trop grosse", "j'aime pas courir sur la glace en hiver", etc.

5 objectifs pour le moment et c'est suffisant pour rester dans la simplicité!


dimanche 20 septembre 2015

Demi-marathon de Montréal, édition 2015

Fière de moi, je me suis réveillée à 5 heures.  
Fière de moi, je me suis réveillée à 5 heures et j'ai donné à manger aux chiens.
Toujours "dans les temps", j'ai quitté la maison à 6h30.

Naturellement, puisque ça faisait longtemps que je n'étais pas allée aux abords du métro Longueuil, j'ai pris la mauvaise sortie pour aller au stationnement!  

La traverse pour piétons avait le "piton collé" pour traverser vers le terminal d'autobus, c'est à ce moment que je me suis dit que j'aurais dû apporter un sac à poubelle pour me protéger des courants d'air.  

J'ai croisé une amie qui voulait retourner chez elle, en courant, par le pont Jacques Cartier (en sens contraire du marathon) car le pont Victoria était fermé pour cause de bateaux!  Elle devait faire 6km et souhaitait arriver à temps pour les cours de natation de ses enfants.  En tout cas, elle m'a fait rigoler!

J'ai aussi fait une entrevue impromptue pour la télé de RDI.  Le journaliste m'a demandé quel était mon but... Je crois que j'ai répondu que le temps était exclu pour un podium parce que j'avais un surplus de gras!!!   Ensuite, à micro fermé, je lui ai dit que c'était pas tellement gentil pour les gens un peu plus gros.  On a rigolé!  J'ai parlé d'un esprit sain dans un corps sain, parce que la course, c'est ça pour moi, entre autres choses.

Le maire Coderre est arrivé.  Je me suis retenue pour ne pas lui parler du village des tanneries.  

Je suis arrivée première dans mon corral, pour une fois que je ne suis pas en retard ou à la dernière minute!  C'est un jeune homme qui est arrivé en deuxième et il m'a dit que j'avais gagnée la médaille d'or du corral!  J'ai trouvé ça drôle!  Dominique qu'il s'appelait. Un étudiant au Bac en géographie à l'Université de Montréal.  Il était nerveux et avait beaucoup de jasette.  On a parlé des ondes (les micro-ondes précisément) et de reconnaissance satellite par infrarouges.  Un sujet comme un autre quoi!  Il m'a expliqué que ce type de reconnaissance était fort utile en archéologie pour pouvoir reconstruire des sites... et j'ai pensé au village des tanneries qui a été détruit hier.  



J'ai croisé mon amie, "super Fab", que je n'avais pas vue depuis 4 ans je crois.  J'ai pu lui faire la bise au 5ème et 11ème km!

Au 8ème km, j'ai croisé un ami qui courait le marathon, il avait un super rythme de 5:02 du km. 
J'ai fait moins d'une minute avec Jocelyn et je l'ai laissé continuer en l'encourageant pour le restant.

Le soleil est sorti et j'ai commencé à surchauffer un peu.  J'ai dû me verser au moins 5 verres d'eau sur la tête pour le restant de la course.

Beau 10ème km mais les jambes se sont mis à ralentir peu après le 13ème km: je n'ai pas couru plus loin que cette distance cette année... J'ai vu l'impact!

Au 12ème km, j'ai vu, de loin, une braque de Weimar comme ma Juliette. J'ai demandé la permission à ses humains de faire de la zoothérapie.  C'était "un grise" plus tranquille que Juliette.  Je lui ai donné un gros bec sur le museau et je suis repartie.  

Sur la rue Notre-Dame, il y avait de nombreux spectateurs, beaucoup d'encouragements et je faisais, quelques fois, de petits détours pour aller taper dans la main d'un enfant.

Image surprenante vers le 18ème km où quelques prostituées se sont retrouvées dans la course: elles ont encouragé tous les coureurs!  

J'ai grimpé la côte Berri en souriant parce que "ça fait moins mal quand on sourit"!

En tout cas, j'avais hâte d'arriver dans le Parc Lafontaine!
2:02:00 pas si mal.

J'ai pris deux gels pendant la course: c'est confirmé, ça fait des réactions chimiques dans mes intestins, il a fallu que je trouve rapidement les "portolets"!!!  

Je n'ai vu personne que je connaissais à l'arrivée, à part Emmanuelle qui m'a donné ma médaille, alors j'ai marché jusqu'au métro Berri, question de continuer un peu et éviter d'asphyxier les gens dans le métro.


Une bien belle course, soleil et temps frais.